Le ton monte entre France Télévisions et Newen. Le 29 octobre dernier, le groupe public avait vivement réagi à l'annonce d'un rapprochement entre TF1 et le géant français de la production. Il faut dire que ce dernier réalise plus des deux tiers de son chiffre d'affaires avec France Télévisions. Pour le service public, Newen produit notamment de nombreuses fictions comme "Plus belle la vie", "Candice Renoir" ou "Le sang de la vigne" mais aussi des programmes de flux comme "Les maternelles" sur France 5. Très remontée, Delphine Ernotte avait annoncé dans un communiqué que France Télévisions suspendait dès aujourd'hui "les développements et les projets avec le groupe Newen", se réservant "tous ses droits à agir".
"Pas de proposition sérieuse"
Aujourd'hui, France Télévisions fait savoir à la presse que Delphine Ernotte a rencontré ce matin en tête-à-tête Fabrice Larue, le PDG de Newen. "L'entretien s'est mal déroulé", souligne le groupe public, expliquant que "M. Larue n'avait aucune proposition sérieuse à exposer". "La redevance ne doit pas servir à consolider le cours de bourse de TF1, ajoute France Télévisions via sa porte-parole. On est très attaché à ces programmes qui ont été développés par le service public et on ne va pas se laisser piquer nos marques par TF1".
"Vive inquiétude"
Contacté par puremedias.com, Fabrice Larue n'a pour l'instant pas retourné notre appel. Les salariés de plusieurs filiales de son groupe ont de leur côté fait part hier de "leur vive inquiétude" après l'annonce du rapprochement en cours avec TF1. "Les salariés souhaitent rappeler leur attachement au service public, avec lequel ils ont noué des liens de confiance depuis de nombreuses années", ont rappelé, dans un communiqué, les journalistes des agences de presse Néria Presse, 17 Juin Media et Capa Presse, membres du groupe Newen.
