Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le président du conseil de surveillance de Vivendi était l'invité ce lundi 11 mars de "La grande interview" sur BFM Business.

Il détaille la vente du titre de presse. Ce lundi 11 mars 2024, invité dans "La grande interview" présentée par Hedwige Chevrillon sur BFM Business, afin d'évoquer les résultats financiers de Vivendi en 2023, Yannick Bolloré a évoqué pour la première fois la vente de "Paris Match" au groupe LVMH.

Une vente de "Paris Match" après avoir cédé "Gala" à Dassault

Pour rappel, en juin 2023, pour racheter le groupe Lagardère, dont "Paris Match", Vivendi avait pour condition de revendre l'un de ses deux titres de presser people, "Gala" ou "Voici", afin de ne pas être en position dominante. Le groupe dirigé par la famille Bolloré était parvenu à un accord avec Dassault pour céder "Gala". Quelques mois plus tard, à la surprise générale, le groupe de Bernard Arnault avait annoncé être entré en négociations exclusives pour récupérer "Paris Match".

Par ailleurs, selon des informations de BFM Business, Nicolas Sarkozy, administrateur du groupe Lagardère, se serait opposé à la vente de l'hebdomadaire au groupe LVMH. "Il voulait que 'Paris Match reste chez Lagardère comme il était opposé à la reprise en main de Fayard par Bolloré", avait confié une source du média économique.

"Les relations entre Arnaud Lagardère, la famille Arnault et la famille Bolloré ont toujours été excellentes"

"Le groupe Vivendi est devenu l'actionnaire majoritaire du groupe Lagardère il y a maintenant un peu plus de deux ans. Il y a eu des discussions avec la commission européenne. On nous a demandé de vendre 'Gala'", a rappelé Yannick Bolloré. "Parce qu'il y avait 'Paris Match'", a précisé Hedwige Chevrillon. "'Paris Match' est une propriété du groupe Lagardère. 'Gala' est une propriété du groupe Vivendi à travers Prisma Media. Pour pouvoir faire l'opération dans les délais qu'on voulait le plus court possible... C'est une opération qui a duré plus de deux ans entre le moment où on a déposé notre dossier et où on a eu l'autorisation. On avait décidé de céder 'Gala'", a repris le président du conseil de surveillance de Vivendi.

Concernant "Paris Match", il a assuré que sa vente était une décision prise par Arnaud Lagardère à la suite d'une offre reçue par LVMH. "C'est une manière de vous réconcilier avec Bernard Arnault ?", a demandé la journaliste. "Il n'y a pas du tout besoin de se réconcilier puisque pour se réconcilier, il aurait fallu que certains des protagonistes que vous décrivez auraient été fâchés, ce qui n'a jamais été le cas. Les relations entre Arnaud Lagardère, la famille Arnault et la famille Bolloré ont toujours été excellentes. Il y a toujours eu des relations de respect mutuel et d'amitié", a répondu Yannick Bolloré. Ce à quoi l'intervieweuse a lâché : "On ne vous croit pas beaucoup".

"Nicolas Sarkozy, comme l'ensemble du conseil d'administration était unanime"

Hedwige Chevrillon a interrogé ensuite son invité sur l'opposition de Nicolas Sarkozy à la vente du magazine à LVMH, information révélée par BFM Business. "Je ne veux pas du tout contredire vos journalistes qui sont excellents. Mais en l'occurence, le projet a été présenté au conseil d'administration du groupe Lagardère, dont je fais partie - je peux en témoigner en tant que témoin -. Nicolas Sarkozy, comme l'ensemble du conseil d'administration était unanime pour entrer en négociations exclusives avec le groupe LVMH pour la cession de 'Paris Match'", a souligné Yannick Bolloré.