Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
Arnaud Lagardère : 'Si mon nom disparaît au profit de Vincent Bolloré, j'en serai heureux' © Abaca
La rédaction de "Gala", intégrée jusqu'ici au sein du groupe Prisma Média, connaît ainsi son nouvel actionnaire.

"Plusieurs offres" étaient sur la table mais une seule a retenu son attention. Vivendi annonce, ce mardi 4 juillet 2023, être entré "en négociations exclusives avec le groupe Figaro" dans le dossier de la cession intégrale de "Gala". Imposée par la Commission européenne, celle-ci est une des conditions qui doit permettre le rachat des médias du groupe Lagardère (Europe 1, "Paris Match", "Le JDD") par le groupe de Vincent Bolloré.

Une opération finalisée "d'ici à octobre 2023"

"Si (les négociations) aboutissent", le groupe Figaro "devra être agréé en tant que repreneur par la Commission européenne", précise le groupe Vivendi. "Ce projet d'opération devra également faire l'objet des procédures d'information-consultation des instances représentatives du personnel concernées". L'opération, selon Vivendi, devrait être finalisée "d'ici à octobre 2023".

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La Commission européenne a validé, sous certaines conditions le vendredi 9 juin 2023, le rachat, par Vivendi – dont est actionnaire Vincent Bolloré – du groupe Lagardère et notamment de ses médias. Cette autorisation est cependant subordonnée à plusieurs conditions et à la réalisation des deux engagements proposés par Vivendi : la cession de 100 % d'Editis, pour laquelle le groupe a conclu une promesse d'achat avec International Media Invest en avril dernier et la vente du magazine "Gala" annoncée aux 130 salariés du magazine people le 11 avril dernier.

Une opération étudiée de près par ses détracteurs. Moins d'une semaine après l'autorisation accordée par Bruxelles, Reporters sans frontières (RSF), pour qui la concentration des médias est un sujet d'alerte, est monté au créneau afin d'encourager la Commission européenne à poursuivre "une enquête approfondie" sur le "gun jumping". En clair, la question est de savoir si Vivendi est intervenu en amont du feu vert officiel sur la stratégie des entités du groupe Lagardère. La Commission européenne semble s'intéresser au sujet, si l'on s'en tient aux propos de la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la concurrence, Margrethe Vestager.