Par Tom Kerkour Journaliste
Ayant grandi à l'heure où YouTube empiète sur le petit écran, Tom Kerkour savoure autant un épisode de "Cauchemar en cuisine" que du Joueur du Grenier. Captivé par le bouleversement des médias à l'ère digitale/numérique, il intègre la rédaction de Puremédias en décembre 2022.
Teaser de 'Koh-Lanta, Le Feu Sacré', en 2023 sur TF1 © Abaca
L'animateur de "Koh-Lanta" a été accusé de comportements colériques par plusieurs femmes, notamment un coup de sang pendant le 14 juillet 2022.

Denis Brogniart bénéficierait-il d'un "totem d'immunité" ? C'est ce qui était mis en avant par ses proches lors de la parution d'une enquête de "Voici" sur les dérives de l'animateur de "Koh-Lanta". Dans cette enquête choc parue le 27 janvier dernier, le magazine révélait les témoignages de plusieurs collaboratrices dénonçant des "colères folles" et des "propos humiliants" de l'animateur à leur égard.

L'un des témoignages concerne plus spécifiquement la célébration du 14 juillet 2022. A ce moment-là, pétrifiée à l'idée de monter dans un hélicoptère "une jeune journaliste habituée des plateaux du JT" avait été prise à parti par Denis Brogniart. "Il s'en est pris à elle de manière très violente puis, dans la foulée, à une chargée de production" écrivait l'hebdomadaire. "Il leur a hurlé dessus, il les a pourries devant tout le monde, c'était terrifiant. Toutes les deux étaient sous le choc. L'une d'elles a éclaté en sanglots alors que l'autre est restée pétrifiée, incapable de bouger", relatait l'hebdomadaire.

Depuis les faits, TF1 n'avait pas dû trancher le sort de Denis Brogniart. Mais pour le 14 juillet prochain... Il a été choisi de le maintenir dans le dispositif, a appris puremedias.com. Il sera présent dans le cadre d'une opération décentralisée avec la légion étrangère, comme l'a indiqué une source sous couvert d'anonymat.

Pas de plainte mais des excuses

Les faits révélés n'étaient pas inconnus de TF1, une enquête interne a été menée après les incidents du 14 juillet. "Les conclusions de la DRH ont pointé un problème d'organisation face à des ambitions éditoriales élevées, dans un contexte particulier qui a pu engendrer des tensions générales sur le terrain", expliquait le service de communication en janvier. Aucune sanction n'a été prise. Thierry Thuilier, le directeur de l'information du groupe aurait cependant pris Denis Brogniart "entre quatre yeux" pour le recadrer.

Face à ces accusations, Denis Brogniart a reconnu les faits et présenté ses excuses. "Je suis très engagé, perfectionniste et à l'occasion de deux directs sur TF1, où la pression est très intense, j'ai eu des mots qui ont dépassé ma pensée, des propos qui ont heurté certaines personnes et je le regrette. Rien ne justifie mon comportement, qui faisait suite à certaines difficultés. Ces faits isolés ne rendent pas compte des relations privilégiées basées sur le respect et la bienveillance que j'entretiens avec les équipes techniques et rédactionnelles des programmes auxquels je participe depuis 30 ans. Je tiens à présenter mes excuses à celles et ceux que j'ai pu blesser", expliquait-il à l'époque.