Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
En larmes, Rachel Khan évoque ses grands-parents déportés sur LCI. © Abaca
Selon "Arrêt sur images", qui a pu réécouter 28 chroniques de l'essayiste, 16 d'entre elles seraient en partie au moins des "copiés-collés" d'autres productions journalistiques.

Rachel Khan a-t-elle abusé du "copier-coller" ? Chroniqueuse régulière de Radio Classique depuis septembre 2022, l'essayiste n'a pas été reconduite, en cette rentrée, dans la grille de la station du groupe Les Échos - Le Parisien.

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Au moins 16 chroniques concernées

La collaboration entre les deux parties se serait même arrêtée précipitamment le 26 mai dernier, révèle "Arrêt sur images" ce jeudi 2 novembre 2023, après que la direction a appris que les chroniques "Sauvons la planète", dont elle était censée être l'auteure depuis le début de l'année 2023, résultaient de plagiats d'articles de presse. Une information que puremedias.com est en mesure de confirmer.

"Arrêt sur images" a pu réécouter 28 chroniques de Rachel Khan. Le contenu de 16 d'entre elles a été pioché dans les productions de médias concurrents. Datées d'avril et mai 2023, celles-ci sont aujourd'hui supprimées du site internet de la radio. "Arrêt sur images" illustre son enquête étayée d'exemples concrets en superposant certains des textes de Rachel Khan avec des chroniques ou articles publiés antérieurement par l'AFP, RTL, "Le Monde", "L'Humanité". De la même façon, un article... sponsorisé par Enedis et publié sur le site du journal économique "Les Échos" a grandement inspiré Rachel Khan. La démonstration est implacable.

"Si j'avais su qu'il ne fallait pas que je fasse ça, je ne l'aurais pas fait comme ça"

Contactée par "Arrêt sur images", Rachel Khan, qui indique, quant à elle, avoir quitté Radio Classique d'elle-même, récuse les accusations de plagiat. Cela "n'a rien à voir avec ce qu'il s'est passé", assure-t-elle à nos confrères. La juriste plaide la bonne foi : "Moi, j'ai envoyé mes textes à ma hiérarchie. Je ne savais pas comment il fallait faire, c'est un exercice que je n'avais jamais fait. J'avais demandé à être accompagnée. Et si j'avais su qu'il ne fallait pas que je fasse ça, je ne l'aurais pas fait comme ça", regrette l'essayiste, dont le recrutement aurait fissuré la relation de confiance entre la direction de la station et la rédaction.

"Si j'avais vraiment plagié, pourquoi auraient-ils continué à m'inviter ?", s'interroge encore la sociétaire des "Grosses têtes" de Laurent Ruquier sur RTL, qui intervient, en outre, régulièrement dans les pages du magazine "Franc-tireur". Contactée par puremedias.com, la direction de Radio Classique ne souhaite pas faire de commentaires.