Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Jean-Pierre Elkabbach dans 'C à vous' sur France 5 en juin 2012. © France 5
L'intervieweur politique français avait été interrogé en 2012 sur les femmes journalistes appelées à quitter leurs fonctions en raison de leur relation affichée avec un politique.

Archives. En avance sur son temps. Celui qui s'est éteint ce mardi 3 octobre 2023 à l'âge de 86 ans s'est longtemps démarqué en étant un défenseur des journalistes femmes dans le milieu des médias. Une séquence datant du mercredi 6 juin 2012 dans "C à vous" sur France 5 avec Jean-Pierre Elkabbach illustrait la position du célèbre intervieweur politique.

"Ce sont toujours les hommes qui décident au nom d'une morale d'homme"

A l'époque, le talk de France 5 était exceptionnellement animé par Daphné Bürki ce soir-là. Reçu dans "C à vous", Jean-Pierre Elkabbach avait été interrogé sur les journalistes femmes appelées à quitter leurs fonctions en raison de leur relation affichée avec un politique, évoquant notamment les cas d'Audrey Pulvar, Béatrice Schönberg, Christine Ockrent et entre autres Valérie Trierweiler. Une problématique qui fait écho avec 2023 puisque Léa Salamé va devoir prochainement se mettre en retrait des interviews politiques durant la campagne pour les élections européennes en raison de l'engagement politique de son compagnon, Raphaël Glucksmann.

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"Je fais partie de ceux qui sont peut-être rares et qui considèrent qu'il ne faut pas mettre dehors les femmes. Je pense qu'il faut arrêter de les sacrifier... Les femmes journalistes parce qu'elles sont les épouses ou les compagnes d'hommes politiques", avait-il déclaré. Et d'insister : "Elles ont souvent été de vraies professionnelles avant de commencer leur carrière. Ce sont toujours les hommes qui décident au nom d'une morale d'homme".

"Je pense qu'on peut leur faire confiance"

Jean-Pierre Elkabbach avait souligné qu'il "ne fallait pas qu'elle soit des militantes" : "Je pense qu'on peut leur faire confiance pour que dans le cadre du métier professionnel, elles fassent preuve de lucidité, d'exigence professionnelle et donc d'indépendance". "Dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi elles sont sacrifiées au profit de tel ou tel époux ou compagnon", avait-il martelé dans "C à vous". puremedias.com vous propose de visionner cette archive.