Il perd un "frère". Ce matin, Europe 1 a cassé son antenne pour rendre hommage à Jean-Pierre Elkabbach, disparu ce mardi 3 octobre à l'âge de 86 ans, ancienne voix phare de la station bleue. Pour ouvrir "Culture médias", Thomas Isle a échangé avec Julien Dray, ancien cadre du Parti socialiste, sur le décès de l'intervieweur politique français.
"Europe, c'était sa deuxième maison"
"Vous vouliez nous témoigner votre amitié, parce que vous perdez avant tout un ami, un frère", a commencé le présentateur de la radio. "Je le fais pour vous, parce que c'est Europe 1", a entamé Julien Dray. Et de fondre en larmes. "Europe, pour Jean-Pierre, c'était... c'était sa vie... Il n'était jamais aussi heureux que le matin dans son studio... Excusez-moi", a raconté celui qu'on surnommait "Baron noir", la voix tremblante.
Il s'est repris : "Il était là pour son interview avec son éternelle écharpe et son stabilo. Sa fébrilité... Puis, on partait ! Après l'interview, on revenait et on parlait. Moi, mon plaisir... C'était quelqu'un que je connaissais depuis 30 ans, qui m'accompagnait. C'était un grand frère". "Jean-Pierre, c'était une énorme humanité. Quand il aimait, il aimait totalement. Il était là. Il ne comptait pas cette affection qu'il avait pour ceux qu'il aimait", a poursuivi Julien Dray. Et de confier : "Europe, c'était sa deuxième maison. C'est là où il a été le plus heureux". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
"Un monstre sacré du journalisme français"
Sur les réseaux sociaux, le président français Emmanuel Macron a salué un "monstre sacré du journalisme français". "Lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates, dans nos écrans ou sur nos ondes, pour en raconter les riches heures et en interroger les acteurs", s'est souvenu le chef de l'Etat. Les deux anciens chefs d'Etat, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont également salué la mémoire de Jean-Pierre Elkabbach.