Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
Après l'annonce de la candidature de son compagnon, Raphaël Glucksmann, aux élections européennes du 9 juin 2024, France Inter a annoncé que la journaliste star n'interrogerait pas de personnalités politiques en mai 2024 dans la matinale de la station publique.

Mise en retrait temporaire mais pas totale comme ce fut le cas en 2019. Léa Salamé cessera d'interroger des personnalités politiques dans le "7/10" de France Inter pendant les six semaines de campagne précédant les élections européennes du dimanche 9 juin 2024. Officialisée par la radio publique ce mercredi 13 septembre 2023 dans "Le Parisien", cette décision fait suite à la candidature à sa réélection de Raphaël Glucksmann, compagnon à la ville de la journaliste, annoncée par l'intéressé dans "L'Obs".

Pas d'interview politique pour Léa Salamé en mai 2024

Si la question de la bannière – commune avec le Parti socialiste ou non – sous laquelle le député européen mènera campagne reste à éclaircir, celle de la place de Léa Salamé dans ce moment charnière pour Raphaël Glucksmann est tranchée. "Léa Salamé ne fera pas d'interview politique dans la matinale durant la campagne officielle en mai 2024. C'est un souhait de sa part pour protéger la chaîne", a indiqué la première radio de France à nos confrères.

En 2019, Léa Salamé avait pris une décision bien plus radicale, coupant totalement son micro entre la fin du mois de mars et le 27 mai 2019, date du lendemain du scrutin. Cette décision avait été prise "en plein accord" par la journaliste et sa direction, "pour éviter tout soupçon de conflit d'intérêts qui pourrait affecter l'image de France Inter et troubler ses auditeurs".

"Raphaël Glucksmann est député depuis 4 ans et cela n'a pas empêché Léa Salamé d'interroger tous les politiques du pays ou de présenter le débat d'entre deux tours de la présidentielle", oppose aujourd'hui France Inter. Préférée à Anne-Sophie Lapix par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux finalistes en 2022, la journaliste avait, en effet, arbitré, pour le compte de France 2, l'événement avec Gilles Bouleau (TF1).

Mise en retrait au coup par coup du "Grand entretien" de 8h20

Conséquence directe : si France Inter invite Édouard Philippe – comme ce fut le cas ce mercredi –, Léa Salamé s'éloignera, durant la campagne des européennes, du micro du "Grand entretien" de 8h20. Celle qui a lâché les commandes du "7h50" à Sonia Devillers cette saison conserve néanmoins sa place entre 9 heures et 10 heures, où la part belle est faite à la culture.

De son côté, France 2 fait savoir que Léa Salamé poursuivra l'animation de "Quelle époque !" chaque samedi soir, y compris durant la campagne officielle. D'après "Le Parisien", la journaliste s'est engagée à ne pas recevoir d'invités politiques pendant ce laps de temps.