Par Tom Kerkour Journaliste
Ayant grandi à l'heure où YouTube empiète sur le petit écran, Tom Kerkour savoure autant un épisode de "Cauchemar en cuisine" que du Joueur du Grenier. Captivé par le bouleversement des médias à l'ère digitale/numérique, il intègre la rédaction de Puremédias en décembre 2022.
'Le Netflix français, petit ange parti trop tôt' : Arnaud Demanche se moque de l'arrêt de Salto sur RMC © M6
L'ancien dirigeant de la plateforme de streaming unifiant les catalogues de France Télévisions, TF1 et M6 occupera le poste de "Chief Global Transformation Officer".

Salto raté, atterrissage contrôlé ? Après de petites vacances, Thomas Follin, qui a occupé la direction de la plateforme de streaming à la française de sa création à sa dissolution, va prendre un nouveau départ professionnel. Comme annoncé ce vendredi 5 mai, il va rejoindre le groupe Canal+ pour prendre le poste de "Chief Global Transformation Officer".

"Thomas Follin aura pour mission d'accélérer la transformation du Groupe pour être encore plus fort dans un marché en pleine mutation, renforcer son intégration et la mutualisation de ses actifs stratégique (...) Il interviendra également dans la coordination des projets visant à plateformiser globalement l'activité", précise un communiqué du groupe . Une suite logique pour le spécialiste des contenus à l'heure du numérique.

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Recrutement stratégique

Courtisé par divers acteurs à la mort de Salto, il a vraisemblablement fait le choix de ne pas retourner chez M6, sa maison d'origine. Une partie des salariés, eux, ont pu reprendre leurs postes dans leurs maisons d'origines. Comme s'y étaient engagés les actionnaires France Télévisions, TF1 et M6, la quarantaine de salariés laissés sur le carreau peuvent discuter de leur avenir avec leurs maisons d'origines. Les forces de Salto étaient effectivement très nombreuses à avoir quitté l'un des trois actionnaires pour ce projet.

Malgré l'arrêt de Salto, lundi 27 mars, Thomas Follin ne porte pas sur lui le poids d'un échec aux yeux de l'industrie. Il aurait plutôt été la victime d'un manque de bienveillance de la part des opérateurs, d'une absence des pouvoirs publics, et de quelques accrochages avec le trio d'actionnaires. De plus, alors que les pontes de l'audiovisuel traditionnel cherchent à booster leurs audiences sur le numérique, un profil spécialisé dans le streaming a tous les atouts pour mener la fronde contre les plateformes américaines. Sans oublier les précieuses informations glanées sur la concurrence pendant les deux années d'existence de Salto...