Par Maxime Fettweis Journaliste
Né en Belgique en septembre 1995, Maxime Fettweis a grandi avec l'arrivée de la "Star Academy", de "Koh-Lanta" ou encore de "Secret Story" sur le petit écran. Devenu journaliste, il se passionne de ce que disent les succès télévisuels de notre société et comment ils sont conçus en coulisse. Il a rejoint Puremédias en juin 2023.
Le générique de '24H Pujadas' sur LCI © CHRISTOPHE CHEVALIN / TF1
La station de radio Europe 1 a été condamnée à verser 410.000 euros à son ancien directeur général, Fabien Namias, pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Directeur de l'information, intervieweur... Pendant cinq ans, Fabien Namias a multiplié les casquettes au sein d'Europe 1. Il a notamment assuré la direction générale de la station de radio aux côtés de Denis Olivennes, et du président de la station Arnaud Lagardère. Il a occupé cette fonction durant cinq années avant d'être licencié pour insuffisance professionnelle en 2017.

Une éviction difficile à avaler pour le principal intéressé. S'il occupe désormais le même poste - directeur général adjoint - sur LCI, selon "L'Informé" la Cour d'appel vient de condamner Europe 1 à lui verser 410.000 euros d'indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Cette peine clôt une longue séquence juridique entre la station de radio privée et le journaliste, six ans après son licenciement.

La peine alourdie en appel

Selon la direction de la station, Fabien Namias a été à l'origine d'une chute d'audience et, en conséquence, de son chiffre d'affaires. Notamment via de mauvais choix de grille, des changements à répétition, une mauvaise organisation de la rédaction, un salaire trop important pour Thomas Sotto, ainsi qu'un management trop directif et rigide, a-t-il été plaidé durant le procès.

L'avocate de Fabien Namias a plaidé que le licenciement de son client avait été décidé avant de constater la chute d'audience. Elle a évoqué une farouche opposition entre Fabien Namias à Denis Olivennes, dans laquelle Arnaud Lagardère aurait joué le rôle d'arbitre. Elle réclamait 310.000 euros d'indemnité en raison d'un licenciement sans fondement auxquels s'ajoutent 41.340 euros de primes et 50.000 euros pour exécution déloyale du contrat de travail.

La totalité de la réquisition de la défense de Fabien Namias a été retenue. Le procès en appel a débouché sur la condamnation d'Europe 1 à rembourser à Pôle Emploi les indemnités de chômage perçues par le journaliste après son licenciement.

En 2020, la radio privée avait déjà été condamnée à verser 390.580 euros à la journaliste Natacha Polony pour les mêmes motifs.