Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
La bande-annonce de 'Visual Suspect' présenté par Arthur © Satisfaction, The Television Agency
L'animateur et producteur n'a, selon nos informations, pas fait appel de la décision de la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris.

Info @puremedias.com. Arthur a perdu son procès contre le magazine "Public" et sa directrice de la publication Claire Léost. Débouté le 6 juillet 2023 par la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, selon le jugement consulté par puremedias.com, le célèbre animateur de TF1 et producteur de télévision avait déposé plainte, le 2 mars 2021, pour "diffamation publique" contre l'hebdomadaire. Selon nos informations, il n'a pas fait appel.

Un article de "Public" fondé sur une enquête de "Capital"

Au centre de l'affaire : un article intitulé "Arthur, le roi du business, vraiment ?" et sous-titré "Qu'il s'agisse des applications We are TV, des dosettes de café Ethical Coffee ou des jus de fruits Good Organic Only, les affaires d'Arthur n'ont pas fait recette...". Cet article de "Public", qui égrenait sur un ton ironique les déboires du "roi de TF1" sur le plan des affaires et les "millions d'euros engloutis", se fondait sur une enquête, publiée en janvier 2021 par le média "Capital" et intitulé "Les flops d'Arthur quand il joue le businessman". Son auteur a retenu qu'en quinze ans, "la star de TF1 a investi dans une flopée de secteurs. Mais il y a plus souvent pris le bouillon que fait fortune".

En plus de contenir des "imputations fausses", dixit la partie civile, l'article de "Public" daté du 5 février 2021 n'avait "pour but que de salir (la) réputation et diffamer" Arthur. Dans son jugement, le tribunal retient surtout que "les seuls éléments précis contenus dans les passages poursuivis résultent des chiffres avancés pour illustrer les pertes subies, imputées non à des activités malhonnêtes ou frauduleuses, mais à un manque de compétences d'Arthur dans ce domaine". Recueillis par "Capital" et repris par "Public", les propos d'un ex-associé d'Arthur accréditent cette thèse : "Son rêve, ce serait d'être reconnu comme un bon businessman", témoigne-t-il.

"Or l'incapacité d'une personne à se poser en homme d'affaires ne constitue pas un trait de caractère ou ne renvoie pas à un comportement communément réprouvé par la morale commune", explique le tribunal. Avant de conclure : "S'il est compréhensible que Jacques Essebag (vrai nom d'Arthur, ndlr) ait été heurté par ces critiques, formulées sur un ton moqueur, soulignant avec satisfaction la liste des insuccès rencontrés par un homme (...) il n'est pas ici victime de propos diffamatoires", juge le tribunal.