Par Tom Kerkour Journaliste
Ayant grandi à l'heure où YouTube empiète sur le petit écran, Tom Kerkour savoure autant un épisode de "Cauchemar en cuisine" que du Joueur du Grenier. Captivé par le bouleversement des médias à l'ère digitale/numérique, il intègre la rédaction de Puremédias en décembre 2022.
Chronique médiatique de France Inter sur 'Légende'/ 'Éternel' © Eric Fottorino
Le magazine trimestriel d'Éric Fottorino a dénoncé à grand cri les similitudes entre son titre et celui édité par France Quotidien.

En se rendant chez son marchand de journaux samedi 6 mai, Éric Fottorino a fait une mauvaise découverte. À côté de son magazine "Légende", un trimestriel premium, une nouvelle revue, "Éternel", très similaire d'un point de vue graphique. "À gauche, notre numéro de 'Légende' consacré à Simone Veil. À droite, un titre parasite qui viole tous nos codes et joue sur la confusion pour une concurrence déloyale inacceptable", s'est agacé sur Twitter l'ancien patron du "Monde" et père du magazine "Le 1".

La nouvelle a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Les internautes ont relevé les nombreuses similitudes entre les deux revues : charte graphique, couverture axée sur une personnalité, etc. Invité au micro d'Europe 1, Eric Fottorino a annoncé une action en justice. "Ce que nous comptons faire face à cette pratique déloyale, c'est bien sûr la dénoncer, mais aussi agir en justice de manière à ce que le parasitisme commercial, la confusion, la tromperie soient établis et soient discutés", a-t-il dénoncé dans l'émission "Culture médias", avant de comparer le procédé à de la "fausse monnaie".

Une surprise dans l'ours

Qui retrouve-t-on derrière le magazine "Éternel" ? Dans les mentions légales, on peut lire que le périodique est édité par la société France Quotidien. À la direction de l'entreprise, côté éditorial, on retrouver Myriam Palomba. La régulière du plateau de "Touche pas à mon poste" sur C8 y occupe la fonction de directrice de la rédaction. Pour ce qui est du fondateur et président, l'ours nomme Marc-Antoine Moretto. Un ancien paparazzo condamné en 2015 pour avoir piraté les messageries privées de personnalités françaises.

Toujours dans les mentions légales, France Inter a fait une découverte singulière. "Quand vous lisez l'ours du magazine, vous pouvez lire cette phrase : 'La rédaction n'est pas responsable des textes, dessins et photos insérés'. Alors ça, pour que vous compreniez bien... C'est au-delà de lunaire... Vous avez un journal qui publie des choses mais qui annonce qu'il n'en est pas responsable", s'est étonné Cyril Lacarrière dans sa chronique médiatique. Dans le business des copies, Marc-Antoine Maretto s'était déjà illustré en 2021 avec "Sport et collection", reprenant les codes de "Légende" mais aussi ceux du groupe SoPress.