Par Laura Bruneau Journaliste
Laura Bruneau se passionne très tôt pour le petit écran et c’est devant Des Chiffres et Des Lettres qu’elle apprend à lire. La fièvre des jeux ne la quitte plus : plus tard elle participe à Slam ou Questions pour un Champion. Elle aime aussi les séries - les franchises de Dick Wolf, voyageant jusqu’à Chicago sur les traces de Chicago Fire.
Patrice Duhamel a raconté, dans "C à vous" sur France 5, comment l'ORTF, à l'époque, avait traité la mort de Georges Pompidou. Une histoire invraisemblable.

Invité dans "C à vous", sur France 5, ce 22 mars pour évoquer Georges Pompidou, mort il y a bientôt 50 ans, le journaliste Patrice Duhamel est notamment revenu sur le traitement de ce décès, à l'ORTF, où il travaillait à l'époque. Il a fait de surprenantes révélations.

La maladie de Pompidou, un tabou

Pierre Lescure, pour introduire le sujet, rappelle que le président de la République, Georges Pompidou, avait été diagnostiqué malade en 1972. Un mal qui a provoqué un changement d'aspect physique. Pierre Lescure précise aussi qu'à l'époque il était absolument interdit d'évoquer toute notion de maladie chez le président de la République.

Patrice Duhamel raconte alors ce moment où l'on apprend le décès de Georges Pompidou à l'ORTF : "Rien n'était prêt. C'est la panique absolue". "Il y avait une grande armoire dans la salle de conférence [...] avec toutes les nécrologies [...] des politiques, des artistes, des chefs d'entreprise, par ordre alphabétique. [...] Pinet, Poher et à Pompidou, rien".

Celui qui a été directeur général de France Télévisions révèle alors comment l'ORTF a fait pour produire une nécrologie de Georges Pompidou, et c'est pour le moins insolite. "Il a fallu qu'un jeune chef d'édition [...] dise avoir vu une équipe de la NHK, la télévision japonaise, qui avait entendu des rumeurs, préparer une nécro de Georges Pompidou. [...] Les responsables appellent la NHK, l'équipe était partie pour Tokyo. [...] Ils font atterrir l'avion qui allait de Paris à Tokyo [...], envoient les images par satellite".

Patrice Duhamel, qui a aussi rappelé "à ce moment-là, le pays est tenu et l'ORTF aussi", poursuit : "C'est les images de la NHK qui ont été diffusées, bien entendu sans le son puisqu'il y avait déjà le commentaire en japonais."

Une séquence conclue par Anne-Elisabeth Lemoine : "C'est totalement invraisemblable cette histoire".

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