Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
C'est l'un des enseignements du baromètre annuel, réalisé par l'institut de sondage Kantar pour "La Croix, sur la confiance des Français dans les médias.

En dépit d'un intérêt décuplé pour l'actualité – 75% des Français déclarent la suivre au quotidien – la confiance dans les médias recule encore. Selon le 37e baromètre sur le sujet, réalisé par l'institut de sondage Kantar pour le quotidien "La Croix", 57% des Français estiment "qu'il faut se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d'actualité". C'est trois points de plus que l'an passé. 34% seulement leur font pleinement confiance.

Les réseaux sociaux "participent à la diffusion de fausses informations"

Dans le détail, les JT traditionnels de TF1 et France Télévisions conservent de la crédibilité : ils restent fiables pour 67% des Français et devancent la presse régionale (61%), les journaux d'information à la radio (60%) et la presse nationale (58%).

Le lien de confiance est rongé, en revanche, entre les Français et les influenceurs (78% ne leur accordent pas leur confiance, + 2 points par rapport au baromètre 2022). Le constat est similaire avec les réseaux sociaux (68%), qui "participent à la diffusion de fausses informations et aux théories du complot" pour 73% des personnes interrogées, et les émissions d'actualité et de divertissement. 60% des personnes interrogées (+ 3 points en un an) déclarent, en effet, ne pas faire confiance à l'information relayée par les talks "Quotidien" sur TMC et "Touche pas à mon poste !" sur C8.

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Les Français, affectés – dans leur majorité (51%) – par la fatigue informationnelle devant la multitude d'événements qui suscitent l'inquiétude, font davantage confiance aux informations échangées avec leurs proches (61%). La faute – c'est un facteur parmi d'autres – à un manque d'indépendance supposé des journalistes. Pour près de six Français sur dix (59%), ils sont soumis aux partis politiques et au pouvoir et pour 56%, ils sont contraints par les pressions financières.

Pour contourner ces failles dans le système, à peine moins de deux Français sur dix disent dépenser de l'argent pour s'informer. Donnée intéressante : les jeunes sont plus enclins que leur aînés à payer pour l'information en ligne.