Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
Marc Fauvelle, Matthieu Belliard, Yves Calvi, Apolline de Malherbe... : franceinfo fête demain les 100 ans de la radio © Franceinfo
L'anchorman de France Info a été nommé, ce jeudi 11 mai 2023, directeur de l'information de France Inter dès la rentrée prochaine. Cette décision d'Adèle Van Reeth, patronne de la première radio de France, provoque un certain malaise dans les étages de la Maison de la radio.

Tension autour d'une nomination. La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, a officialisé l'arrivée à la rentrée prochaine de Marc Fauvelle au poste de directeur de l'information de la station. L'anchorman de la matinale de France Info succèdera à Catherine Nayl, dont le pot de départ à la retraite est fixé au mois d'août 2023.

"Je ne pense pas être rugueux"

Problème : Marc Fauvelle, décrit comme étant "rugueux" avec ses équipes, ne fait pas l'unanimité en interne. Interrogé par "Le Parisien", ce jeudi 11 mai 2023, sur les remous créés par sa nomination, le journaliste s'est défendu. "Je ne pense pas être 'rugueux', pour reprendre votre mot", a-t-il répondu "Tous les jours depuis cinq ans, les équipes et moi terminons la matinale certes rincés, mais avec la banane. Je pense que c'est un élément de réponse... En revanche, je revendique d'être 'exigeant'", a-t-il assumé.

Marc Fauvelle explique, dans la foulée, que dès qu'il a pris connaissance de ces "rumeurs", il est "allé voir la Société des journalistes de France Info, celle qui (le) connaît par coeur". "Elle m'a dit qu'elle n'avait rien à me reprocher. Je pense que c'est le meilleur juge de paix. Ceux qui ont pu être inquiets n'ont peut-être pas encore travaillé avec moi. Je compte bien les rassurer", s'est-il engagé.

"Nous avons tous été témoins de ce comportement parfois limite"

Or, cette même Société des journalistes s'est dite "surprise" quelques heures après la parution de cette interview. Dans un mail, relayé par le journaliste du "Parisien", Benoît Daragon, elle réfute la version de Marc Fauvelle. "Nous avons effectivement eu une réunion avec Marc, à sa demande, le 25 avril dernier, pendant près d'une heure et demie. Mais il est inexact d'affirmer que nous avons indiqué à Marc n'avoir rien à lui reprocher", écrit-elle.

Et la SDJ de poser distinctement les choses. "Durant ces échanges, nous lui avons indiqué ne pas avoir eu de témoignages d'accusations de faits graves et pénalement répréhensibles, mais que nous disposions de remontées attestant d'un 'comportement rugueux', de prises de paroles autoritaires voire brutales de sa part et nous avons tous été témoins, à certains moments, de ce comportement parfois limite". La partie du ping-pong ne fait peut-être que commencer.