Par Maxime Fettweis Journaliste
Né en Belgique en septembre 1995, Maxime Fettweis a grandi avec l'arrivée de la "Star Academy", de "Koh-Lanta" ou encore de "Secret Story" sur le petit écran. Devenu journaliste, il se passionne de ce que disent les succès télévisuels de notre société et comment ils sont conçus en coulisse. Il a rejoint Puremédias en juin 2023.
Le premier billet de Matthieu Noël sur France Inter. © Abaca
Directrice de France Inter depuis septembre 2022, Adèle Van Reeth s'est exprimée sur la nouvelle grille de programmation de la radio du service public dans "Ouest-France".

Un choix parfois incompris, parfois critiqué. Quelle mouche a piqué Adèle Van Reeth avant de retirer "C'est encore nous" de la grille des programmes de France Inter malgré des audiences au beau fixe ? Dans un entretien à "Ouest-France", celle qui dirige la radio du service public depuis septembre 2022 défend une nouvelle fois son choix et assure que la satire et politique gardera une bonne place à l'antenne.

"La satire politique est sacralisée sur France Inter"

"La satire politique fait partie de notre identité. Elle est sacralisée sur l'antenne, y compris avec Charline Vanhoenacker qui aura trois rendez-vous : sa chronique matinale le jeudi, une interview surprenante le samedi à 19 h 15, dans laquelle l'impertinence qu'on lui connaît va sans doute se décupler", insiste la journaliste et romancière. La Belge sera aussi la cheffe de bande du "Grand dimanche soir", l'adaptation en hebdomadaire de "C'est encore nous". Adèle Van Reeth évoque "une émission spectacle, en public, pendant deux heures", avant d'assurer que France Inter "va continuer à titiller les interdits, à bousculer les auditeurs, à penser contre nous-mêmes".

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Selon elle, il est important que la station ne "s'installe jamais dans un dogme". "On le fait déjà. La preuve : on reçoit des critiques de toutes parts, autant de ceux qui nous accusent d'être toujours du côté du gouvernement que de ceux qui nous accusent d'être toujours dans l'opposition. Preuve qu'on fait bien notre travail." Elle poursuit en déclarant que la radio de service public ne peut pas être "idéologiquement engagée". Mais Adèle Van Reeth assume aussi être diriger un média progressiste. "On est du côté de la lutte pour les droits des femmes, pour les droits des personnes LGBT, pour la défense de l'écologie. Nous défendons le progrès et préférons accompagner certaines évolutions plutôt que de les déplorer."

"Je cherche à faire la grille qui va permettre à France Inter de rester puissante"

A-t-elle fait fi des audiences au moment de déprogrammer le rendez-vous quotidien animé par Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice. "Je ne réfléchis pas comme ça, tranche-t-elle. Ma priorité est de poursuivre la transformation de 'France Inter' pour continuer de nous adapter aux nouvelles habitudes d'écoute et de rester les premiers sur l'antenne comme sur le numérique. La radio s'écoute de différentes façons aujourd'hui et nous devons aller à la conquête de nouveaux auditeurs sur tous les supports."

Qu'est-ce qui guide sa stratégie lorsqu'elle compose la grille de la radio ? Beaucoup de choses, insiste-t-elle d'autant qu'il faut prendre en compte l'ensemble des rendez-vous en relation les uns avec les autres. "Je cherche à faire la grille qui va permettre à France Inter de rester en bonne santé et aussi puissante le plus longtemps possible", conclut la dirigeant de la radio du service public.