Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
La commission d'enquête parlementaire sur les fréquences TNT a reçu ce jeudi 28 mars 2024 cinq anciens ministres de la Culture.

Les cinq derniers. Ce jeudi 28 mars 2024, la commission d'enquête parlementaire pour l'attribution des fréquences TNT a reçu pour son ultime audition cinq anciens ministres de la Culture : Rima Abdul-Malak, Roselyne Bachelot, Renaud Donnedieu de Vabres, Fleur Pellerin et Jacques Toubon. Après deux heures d'échanges, les ex-membres de gouvernement ont été interrogés sur le projet de Rachida Dati d'une gouvernance commune des entreprises de l'audiovisuel public. Un chantier de fusion de France Télévisions et Radio France déjà engagé sous la présidence d'Emmanuel Macron, mais arrêté lors de la crise sanitaire en 2020.

"Cette holding préalable à une fusion n'était pas indispensable"

A noter que Quentin Bataillon, député Renaissance et président de la commission d'enquête, a co-signé avec le sénateur UDI Laurent Lafon un texte dans "La Tribune Dimanche", appelant à la création d'une structure commune de l'audiovisuel public, qui pourrait être baptisée France Médias.

"J'en étais arrivée à la conclusion que cette holding préalable à une fusion n'était pas indispensable", a déclaré Rima Abdul Malak, selon des propos rapportés par "Le Monde". L'ex-ministre a estimé que "des rapprochements étaient possibles par le bas", "en fixant des objectifs assez précis dans les contrats d'objectifs et de moyens et à une enveloppe conditionnée".

"Il y a longtemps qu'on ne va plus me faire cette affaire-là"

Autre ministre de la Culture sous la présidence d'Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot a ajouté : "Le coup des économies de gestion suscitées par les holdings, il y a longtemps qu'on ne va plus me la faire, cette affaire-là !". "On va acheter un super immeuble qu'on peupler avec un président, qui aura une voiture de fonction (...) et on mettra tout ça à feu et à sang !", a-t-elle ironisé. Et Renaud Donnedieu de Vabres de poursuivre : "La guerre est en Europe, un proviseur est obligé de quitter ses fonctions, nous sommes dans une période de gravité essentielle (...) Revenons-en à l'essentiel et à l'urgence, elle est le feu dans les coeurs et les esprits, elle n'est pas dans les débats de structure".

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Le ministre de la Culture du gouvernement d'Edouard Balladur Jacques Toubon a emboîté le pas : "Mes collègues ont dit exactement ce qu'il fallait dire (...) Ou alors cela veut dire (...) qu'on préfère apporter sur toutes ces questions quelquefois difficiles et douloureuses un placebo qui s'appellerait la fusion". Enfin, Fleur Pellerin, seule ministre de la Culture présente de gauche, s'est dit "plutôt opposée à perdre du temps sur ces questions".