Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
L'ancien coureur cycliste professionnel a été sanctionné par l'Union cycliste internationale. La moto sur laquelle il commente la course a ralenti, ce mercredi 19 juillet 2023, la progression du maillot jaune sur les routes étroites du col de la Loze.

L'incident lui a valu une journée d'exclusion et une amende. Thomas Voeckler, commentateur du Tour de France pour France Télévisions sur la moto située à l'avant de la course, est longuement revenu, ce jeudi 20 juillet 2023, dans "Vélo club", sur les circonstances de l'incident autour de Jonas Vingegaard. Le maillot jaune, qui avait aisément distancé son premier rival, Tadej Pogacar, et était à la poursuite de l'homme de tête, a été contraint de mettre un pied à terre dans l'ascension du col savoyard de la Loze.

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"Notre faute, c'est que l'on n'a pas pu repartir"

Invité à s'expliquer par Laurent Luyat, l'ancien porteur du maillot jaune sur les éditions 2004 et 2011 du Tour de France a d'abord précisé que la moto, conduite par Joël Chary, n'avait "pas calé". "Il y a une moto qui s'est arrêtée, une voiture de dépannage neutre qui s'est arrêtée. Une autre moto de l'organisation s'est arrêtée. Donc, nous, forcément, on s'est arrêté derrière mais on n'a pas calé", a relaté le consultant de France Télévisions.

"Avec le poids de la moto – elle fait plus de 350 kg à vide – (et un dénivelé de) 25% à ce moment-là, peut-être 30% à l'intérieur (de la route), on n'a pas pu redémarrer. Le public est venu pour nous aider mais les coureurs arrivaient en même temps", a décrit Thomas Voeckler.

S'il assure que la moto de Joël Chary, à l'arrière de laquelle il était installé, "avait le droit d'être à cet endroit-là (selon les) règles de régulation de la circulation, (...) on n'a pas pu repartir". "Comme on n'a pas pu repartir, on a été responsable du fait que des coureurs aient été gênés, on a été sanctionnés, c'est normal", a-t-il reconnu. "Notre faute, c'est que l'on n'a pas pu repartir. On a gêné la course", a-t-il insisté.

"J'ai essayé de rassurer Joël"

Avant d'imaginer un scénario encore plus noir. "Puis encore, dieu merci, Pogacar n'était pas parti à ce moment-là pour reprendre (du temps à Jonas Vingegaard, ndlr). À la limite là, il n'y a presque pas de conséquences. Je ne pense pas que Jonas Vingegaard serait revenu (sur Félix Gall, vainqueur de l'étape 17 à Courchevel, ndlr). Cela aurait été dramatique (si) Pogacar avait eu 1'30" d'avance, que Vingegaard soit en perdition, et que (le Slovaque) reperde du temps à cause de nous et du fait que l'on n'ait pas pu repartir...", a conclu Thomas Voeckler, qui a "essayé de rassurer (le pilote) Joël".

L'ancien coureur estime, en outre, qu'il y a "peut-être des choses à adapter" sur les routes étroites du Tour. Le col de la Loze est "un chemin goudronné", a confirmé Laurent Jalabert. Le commentateur d'imaginer : "Dans la Trouée d'Arenberg (sur Paris-Roubaix, ndlr), on met le public derrière des barrières. Peut-être que sur des montées aussi spécifiques, il faudrait prévoir de contenir le public derrière des barrières et que la chaussée, qui n'est déjà pas large, soit réservée aux coureurs et aux véhicules suiveurs". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

Ce jeudi 20 juillet 2023, "Vélo club" a fédéré, selon Médiamétrie, 2,48 millions de téléspectateurs entre 17h54 et 18h41, soit 27,2% du public âgé de quatre ans et plus.