Par Tom Kerkour Journaliste
Ayant grandi à l'heure où YouTube empiète sur le petit écran, Tom Kerkour savoure autant un épisode de "Cauchemar en cuisine" que du Joueur du Grenier. Captivé par le bouleversement des médias à l'ère digitale/numérique, il intègre la rédaction de Puremédias en décembre 2022.
Bande-annonce de la saison 2 de 'Nouvelle école' sur Netflix © Capture d'écran Netflix
Le rappeur Yuz Boy aurait forcé une jeune femme à plusieurs rapports sexuels non consentis entre fin 2020 et le printemps 2021.

Mercredi 31 mai, les abonnés de Netflix ont découvert le nom du gagnant de "Nouvelle école" saison 2, la compétition de rap de la plateforme de streaming américaine. Dès le lendemain, le ciel s'assombrit pour le vainqueur, Youssouf Keita (Yuz Boy). Comme l'a révélé BFMTV.com, le rappeur fait l'objet d'une plainte pour viol.

Les faits rapportés par Capucine* se seraient déroulés entre fin 2020 et le printemps 2021. Le site fait le récit de trois viols, dont un qui a mis la jeune femme enceinte, la contraignant à pratiquer une IVG. Si elle avait bien entretenu une relation amicale puis intime avec le gagnant de l'émission, il aurait profité d'elle à plusieurs reprises, notamment lorsqu'elle était sous l'emprise de l'alcool ou pratiquant un rapport anal sans son consentement.

"Je ne me suis pas débattue car j'étais surprise", est-il écrit dans la plainte. "Il fait 1m95 et il est sportif. Il a des réactions imprévisibles donc je craignais toujours ses réactions", explique la victime présumée, relatant un rapport forcé dans un ascenseur en février 2021.

Enquête en cours

Le parquet de Paris a confirmé à BFMTV.com que la plainte faisait l'objet d'une enquête en cours et que les deux parties seraient averties en temps voulu. L'avocat de Youssouf Keita, assure que son client n'a "rien à se reprocher". Il serait "tombé des nues" et assure ne pas avoir connaissance de l'enquête ou de la plainte.

Netflix France explique à puremedias.com avoir été mis au courant de cette plainte "quelques heures avant la diffusion du dernier épisode". "Nous avons été informés d'allégations concernant l'un des candidats de l'émission. Aucun élément de ce type n'est apparu lors des vérifications approfondies des antécédents que nous avons effectuées avant de sélectionner les candidats", explique un porte parole de l'entreprise.

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Pourquoi la victime sort-elle du silence plus d'un an après les faits, au moment même de la victoire de son potentiel agresseur ? Elle dit tout juste "sortir du déni", et ne pas avoir eu la "force nécessaire ni la santé mentale" pour prendre la parole plus tôt.

*Capucine est le nom utilisé par BFMTV pour anonymiser la victime présumée.