Par Maxime Fettweis Journaliste
Né en Belgique en septembre 1995, Maxime Fettweis a grandi avec l'arrivée de la "Star Academy", de "Koh-Lanta" ou encore de "Secret Story" sur le petit écran. Devenu journaliste, il se passionne de ce que disent les succès télévisuels de notre société et comment ils sont conçus en coulisse. Il a rejoint Puremédias en juin 2023.
Extrait de l'interview d'Elon Musk sur France 2 © PacificPressAgency / Bestimage
Un mouvement de boycott a été initié par un collectif ce vendredi 27 octobre à l'occasion de l'anniversaire d'Elon Musk à la tête du réseau social.

X au ralenti pour une journée. Ce vendredi 27 octobre, de nombreux utilisateurs du réseau social détenu par Elon Musk ont fait savoir qu'ils ne posteraient pas sur l'ancien Twitter, rebaptisé X par le milliardaire depuis un peu plus de trois mois. Ce boycott a émergé depuis la publication d'une tribune dans "Le Monde" le lundi 23 octobre, à l'initiative d'un collectif mené par Tristan Mendès France, maître de conférences associé à Paris Cité, Julien Pain, rédacteur en chef de "Vrai ou faux" sur Franceinfo canal 27, et Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch.

"Un message fort à Elon Musk"

Twitter "occupe depuis des années une place toute particulière dans l'économie de l'information. Elle s'est imposée comme une agora planétaire, au point que des chefs d'Etat s'y expriment en temps réel. À ce titre, elle a une responsabilité considérable dans la manière dont s'organise aujourd'hui l'échange d'idées, d'opinions et d'informations à l'échelle mondiale", écrivent-ils dans le quotidien national. Ils s'inquiètent ensuite des évolutions observées sur la plateforme au cours de l'année écoulée, évoquant "la réduction significative des équipes de modération", "l'algorithme" qui met en avant des "contenus toxiques" et les publications des abonnés à "Blue", le service payant du réseau social, ainsi que "les prises de position personnelles d'Elon Musk sur la plate-forme, où il se distingue par son soutien appuyé à des théories du complot discréditées et dangereuses".

En raison de ces inquiétudes, ils ont appelé l'ensemble des utilisateurs de la plateforme a participer à "une grève du tweet" durant 24 heures. Il ont instigué par la même occasion le hashtag "NotTwitterDay". "Le #notwitterday n'est pas seulement une protestation contre les agissements d'Elon Musk. Il rappelle l'importance de notre voix en tant qu'utilisateurs. Si nous sommes nombreux à nous unir, à nous abstenir d'utiliser la plate-forme ce jour-là et à échanger pendant une journée entière sur d'autres plates-formes, nous enverrons un message fort à Elon Musk : la communauté des utilisateurs de ce réseau social tient à la qualité et à l'intégrité de ses échanges", ont-ils expliqué. Si la date du 27 octobre a été choisie, c'est car il s'agit de l'anniversaire du rachat de Twitter par le milliardaire américain.

Plusieurs personnalités participent au mouvement

Après cette tribune, plusieurs personnalité publiques ont indiqué leur volonté de suivre le mouvement. C'est le cas du secrétaire national du PS, Olivier Faure , mais aussi de la maire de Paris, Anne Hidalgo. À droite, la députée européenne Fabienne Keller a elle aussi indiqué qu'elle ne tweeterait pas ce vendredi. Au-delà du monde politique, le quotidien "Ouest-France" a lui aussi indiqué qu'il ne publierait pas ses contenus publiés sur l'ancien réseau social à l'oiseau bleu.

Pour l'heure, ni Elon Musk, ni aucune instance de X n'a réagi à ce vaste mouvement de boycott du réseau social lancé en France. De nombreux utilisateurs ont néanmoins manifesté sur la plateforme leur volonté de rejoindre le mouvement.