Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
L'avocat Gilles-William Goldnadel a été repris par les autres débatteurs après avoir qualifié le journal d'extrême-droite "Minute" d'investigation, sur CNews.

Malaise sur le plateau. Ce mardi 26 mars 2024, dans "L'heure des pros 2" sur CNews, l'éditorialiste Gilles-William Goldnadel a fait une sortie controversée en définissant le journal d'extrême-droite "Minute" comme un titre de presse d'investigation, en le comparant aux enquêtes de "Mediapart". Une sortie qui a crée une forte gêne dans l'émission de Pascal Praud parmi les autres débatteurs.

"'Médiapart' pratique un journalisme de délation"

Tout est parti d'un échange durant lequel tous les intervenants du débat ont dézingué "Mediapart". "Très sincèrement, je pense que je peux dormir dans le sommeil du juste si jamais j'étais un tout petit peu écorné par le journal créé par Edwy Plenel", a lancé Gilles-William Goldnadel. "C'est le Tartuffe national comme chacun sait. Il a donné une grande interview à France Culture, en majesté (...) On ne lui rappelle pas son enquête sur Dominique Baudis et ses prises de position sur Munich...", a ajouté Pascal Praud. "Je déteste l'idéologie d'Edwy Plenel", a glissé Philippe Bilger, accordant tout de même un "remarquable" travail sur le plan de l'investigation. "'Mediapart' pratique un journalisme de délation", a donné son opinion Elisabeth Lévy.

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Une cocotte-minute qui a fini par exploser avec Gilles-William Goldnadel : "Il y a un problème ! Il y a 20 ans ou 30 ans, il y avait un journal qui faisait de la très bonne investigation. Il s'appelait 'Minute'". Pour rappel, "Minute" était un hebdomadaire d'extrême-droite, soutenant dans les années 1970 ouvertement le Front national. Connu pour ses positions homophobes et racistes, le titre de presse avait été condamné en 2014 pour une Une avec Christiane Taubira et le titre : "Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane".

"On peut être d'extrême-gauche mais on ne peut pas être d'extrême-droite", se plaint Gilles-William Goldnadel

La déclaration de l'avocat a créé un malaise parmi les autres débatteurs. "Il a été jeté aux orties parce que c'est un journal d'extrême-droite", a lancé Gilles-William Goldnadel aux autres interlocuteurs, agacés. Irrité, Pascal Praud a tenté de faire changer le sujet. "Il faisait l'investigation. Juste, ce n'était pas la même époque !", a surenchéri le défenseur de "Minute". "Pour une fois, c'est inexact", a repris Philippe Bilger.

"On peut être d'extrême-gauche mais on ne peut pas être d'extrême-droite, la réalité, c'est que vous ne voulez pas la voir", a relancé Gilles-William Goldnadel. "Stop !", a lâché Elisabeth Lévy. "C'est délirant !", a répété Olivier Dartigolles. "Oui ! 'Minute' est un journal d'investigation !", a maintenu l'avocat. "Vous voulez toujours avoir le dernier mot ! Quel âge vous avez ? Soyons sérieux ! Je ne veux plus arbitrer, vous avez cinq ans !", a conclu Pascal Praud. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.