Par Léonie Dutrievoz Journaliste
Petite, elle s'installait devant "C'est pas sorcier" avec sa grand-mère, "La Nouvelle Star" avec ses parents et en cachette "Secret Story" avec ses copines. Journaliste passionnée par les sujets culture et société, ses vendredis soir sont surtout rythmés par "Danse avec les stars" ou "Drag Race France".
La Zarra vient de déclarer dans l'émission "Confidences" sur la chaîne de Siham TV, avoir vécu "un enfer" l'année de sa sélection pour représenter la France à l'Eurovision. France Télévisions répond à ses propos.

L'ancienne candidate de l'Eurovision sort du silence. Lundi 11 mars 2024, La Zarra , représentante de la France à Liverpool en mai 2023 était l'invitée de l'émission "Confidences" sur la chaîne YouTube de Siham TV. Au cours de l'entretien, l'interprète de "Evidemment" est revenue sur son expérience dans le concours européen de la chanson. Et elle n'a pas mâché ses mots concernant le traitement qu'elle aurait reçu de la part de France Télévisions.

"J'ai compris qu'on m'avait menti"

Au cours de l'interview, La Zarra a expliqué avoir refusé à de nombreuses reprises de participer au concours ou elle a terminé en 16e position. "Je refusais parce que je viens du Québec, ce n'est pas diffusé au Québec. Je n'étais pas familière avec l'Eurovision". Mais finalement la chanteuse s'est laissé convaincre grâce à des arguments de taille : "On m'a fait miroiter 'c'est toi l'artiste, c'est ton titre, ça va être ta mise en scène...'".

Mais après l'annonce officielle, La Zarra a vécu une sorte de désillusion. "On m'a demandé en septembre. L'Eurovision c'est en mai, donc de septembre à mai, ce que je n'avais pas compris c'est que j'allais être l'esclave de France Télévisions". L'interprète de "Tu t'en iras" explique qu'à partir de ce moment-là, elle n'a plus eu aucune liberté artistique et que certains coûts allaient lui être retirés du budget marketing prévu pour la promotion de son deuxième album.

"Quand j'ai compris qu'on m'avait menti, qu'il y avait comme une manipulation autour de ça, j'ai appelé ma maison de disques, j'ai dit 'je ne peux pas continuer à travailler avec eux, ils vont me tuer en fait'. C'était hyper intense", explique-t-elle.

"Tu deviens juste une poupée"

Au coeur de son récit, La Zarra dévoile une anecdote marquante qui aurait eu lieu lors de cette expérience. "J'étais brune quand ils sont venus me chercher. Mais il fallait absolument que je sois blonde". La chanteuse raconte qu'elle aurait subi une pression de la délégation pour changer sa couleur de cheveux : "Je reçois un appel de la cheffe de la délégation, totalement énervée, dans la nuit : 'Il faut que tu te décolores les cheveux. T'es arabe, avec les cheveux bruns, tu as l'air trop arabe, quand tu es blonde, tu as l'air moins arabe, et les Français n'aiment pas les Arabes".

Se sentant coincée dans cette spirale, La Zarra se force à aller au bout de son mandat. "Ça a été l'enfer du début à la fin. Ça a été l'expérience la plus traumatisante". Manipulée selon elle, La Zarra se compare à un "pantin" : "Tu deviens juste une poupée. Le mot c'est que tu es une prostituée. C'est comme ça que je l'ai vécu (...) Ne dis pas que tu es québécoise, que tu es marocaine, tu es française !".

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Face aux critiques acerbes de son ancienne représentante, le groupe France Télévisions s'est donné le droit de répondre juridiquement à ses attaques. "France Télévisions apporte son soutien à la cheffe de la délégation française à l'Eurovision compte tenu des propos diffamatoires et outrageants tenus par La Zarra. France Télévision soutiendra en justice les éventuelles actions de la cheffe de la délégation française" indique le groupe auprès de nos confrères de "PureCharts".