Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Benjamin Duhamel a reçu ce matin dans le "Face à face" la vice-présidente du parti d'Eric Zemmour, Marion Maréchal.

Elle en perd son micro. Ce matin, en l'absence d'Apolline de Malherbe, c'est Benjamin Duhamel qui a assuré la présentation du "Face à face" sur BFMTV et RMC. Il a reçu Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, parti créé par Eric Zemmour. Et le ton est vite monté au cours de l'interview.

"Je ne supporte pas ces accusations en direct !"

Evoquant la démission du maire de Saint-Brévin après l'incendie de son domicile pour avoir soutenu un projet de centre d'accueil pour migrants, Benjamin Duhamel a demandé : "Quand vous voyez ce qu'il s'est passé (...), est-ce que vous vous dites 'On a contribué à ce climat de violence politique qui a abouti à ce que ce maire soit obligé de partir' ?". "Vous ne vous en sortez pas. C'est moi que vous mettez sur le banc d'accusation parce que je me fais aujourd'hui le porte-voix des Français qui refusent l'immigration dans ce pays", a répondu Marion Maréchal. Et d'ajouter, irritée : "Je vous le dis. Je ne supporte pas ces accusations en direct ! Je la trouve odieuse !".

Selon la nièce de Marine Le Pen, il y a "une déconnexion entre le monde politique et l'attente des Français sur ce sujet". "Mais madame Maréchal, je ne parle pas du sujet migratoire sur le fond. Je parle de vos méthodes ! Le 30 mars, huit jours après l'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin, un courrier signé Eric Zemmour était distribué dans les boîtes aux lettres des habitants pour continuer d'alerter sur l'accueil des migrants", a repris Benjamin Duhamel.

"On s'énerve et mon micro tombe !"

"C'est factieux, ça ?!", s'est emportée l'invitée. Et de lancer : "Vous en tirez quoi comme conclusion ?! Vous êtes en train de nous accuser en fait ?!". "Non, de se poser la question de la responsabilité des politiques d'apaiser un climat qui est parfois très tendu. Le fait est que je ne suis pas certain que tout cela a contribué à apaiser la situation", a répliqué le journaliste.

Elle a répondu : "Pour vous, distribuer un tract dans les boîtes aux lettres pour se faire le porte-voix du refus de la population de l'accueil de ces migrants dans les campagnes françaises, c'est une démarche factieuse ! Si on vous écoute, c'est illégal !". "Juste, ça n'apaise pas les tensions", a indiqué Benjamin Duhamel. "Vous voyez !", a glissé Marion Maréchal, qui en a perdu son micro. "On s'énerve et du coup, ça tombe !", a-t-elle soufflé. Et de conclure : "Je refuse cette logique de culpabilité dans laquelle vous nous enfermez. Je la trouve insupportable. Les campagnes françaises ont suffisamment de problèmes pour qu'on en importe de nouvelles". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.