Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
La romancière a fait son retour médiatique ce jeudi 31 août 2023 dans la matinale de France Inter.

C'était son retour dans les médias. Ce jeudi 31 août 2023, Christine Angot a fait ses premiers pas dans la matinale de France Inter, présentée par Nicolas Demorand. La romancière tient cette saison un édito culturel tous les jeudis matins sur la station du service public. La célèbre écrivaine n'avait plus collaboré avec les médias depuis sa participation en tant que chroniqueuse dans "On n'est pas couché" en 2017 sur France 2.

"La presse a trouvé ça extraordinaire !"

Après avoir critiqué une interview de Bernard Arnault dans les colonnes du "Figaro Magazine" il y a quelques semaines, au sujet des oeuvres d'art détenues par l'homme le plus riche au monde, Christine Angot a dénoncé dans son premier billet la pièce de théâtre, "Bonne nuit Cendrillon" de Carolina Bianchi : "Elle a eu beaucoup de succès. Le principe est le suivant. Au début, l'actrice ingère du GHB, le drogue dite du violeur. Elle s'allonge sur une table et s'endort. Elle dort vraiment ! Trois quarts d'heure ! On lui retire son jean blanc et on introduit une caméra dans son vagin. La presse a trouvé ça extraordinaire ! Ils étaient émerveillés !".

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"On est sur France Inter. Je me souvient m'être fait traiter de pute il y a 20 ans sur cette antenne à la sortie de mon livre 'L'inceste'. Le code a changé ? Ou s'agit-il d'autre chose ?", a-t-elle lâché. Et d'enchaîner sur le choix gênant de la couverture roumaine de son dernier livre : "Elle représente une poupée démembrée, les vêtements arrachées, sans culotte, tâchée, ébouriffée, dégueulasse. J'ai tout de suite appelé et dit que si mon livre devait sortir sous cette couverture, il était hors de question qu'il paraisse. Ça ne les gêne pas de condamner le viol et les violences, et en même temps d'en jouir. 'Hmmm c'est dégueulasse', 'Hmmm c'est horrible'".

"La loi du plus fort continue de bien exciter la société"

Et de conclure en revenant sur la pièce de théâtre : "Ils aiment ça. Un viol sur scène avec le consentement de la victime, quoi de mieux ! Que le public jouisse de ce qu'il dénonce... D'une main, il dénonce. De l'autre, il se masturbe. Les représentations trahissent le fait que la loi du plus fort continue de bien exciter la société". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.