Le premier transfert de 2024. Dès le lundi 8 janvier à 7h pétantes, Bruce Toussaint réveillera les téléspectateurs de TF1 dans "Bonjour !". Dans une interview au "Figaro", publiée ce jeudi 28 décembre 2023, le journaliste a refait le film de son recrutement par la chaîne dirigée par Rodolphe Belmer alors qu'il était en fonctions sur BFMTV. "Je n'avais jamais vécu de mercato à cette époque de l'année, c'est assez inhabituel", a confié le journaliste auprès de nos confrères.
"Les conditions n'étaient pas réunies pour faire un pot de départ"
Inhabituel à tel point que "les conditions n'étaient pas réunies pour faire un pot de départ", estime-t-il. "Cela aurait pu être mal pris ou considéré comme provocateur. Donc j'ai préféré partir sur la pointe des pieds". Après avoir pris soin d'envoyer un mail aux équipes du "Live Toussaint" (9h-12h) avec lesquelles il a travaillé ces trois dernières années, Bruce Toussaint s'est, en effet, contenté d'adieux expéditifs à l'antenne le vendredi 1er décembre 2023.
"Un mot enfin pour vous dire aurevoir car c'est ma dernière, ici à BFMTV. J'ai passé cinq années inoubliables grâce à vous et à votre fidélité", avait-il enchaîné ce jour-là. "Je remercie très sincèrement et très chaleureusement la rédaction (...) Merci aux équipes techniques", a-t-il rendu hommage à ses collègues avant de terminer avec les remerciements de circonstances à sa direction, Marc-Olivier Fogiel en tête, et à l'équipe qui a conçu et préparé "Le Live Toussaint", emmenée par Simon Buisson.
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"Nous nous reverrons un jour ou l'autre", a terminé Bruce Toussaint. "Bonne journée, bon week-end et dans quelques instants, Ashley Chevalier", a-t-il récité son texte jusqu'à la dernière seconde.
"J'ai quitté l'antenne de BFMTV à 11h50, j'ai rejoint une réunion à TF1 à 12h05"
Une fois les caméras de la chaîne info du groupe Altice éteintes, Bruce Toussaint ne s'est pas attardé. " J'ai quitté l'antenne à 11 h 50, l'équipe avec qui je travaillais m'a très chaleureusement remercié. Je me suis démaquillé, j'ai récupéré mon manteau, je suis descendu au parking, je suis monté dans ma voiture, j'ai traversé la Seine et je me suis garé devant TF1, parce que je n'avais pas encore de badge, puis j'ai rejoint une réunion à 12 h 05. J'ai tourné la page très vite parce que je n'ai pas eu le choix", raconte-t-il.
Bruce Toussaint de se tourner vers l'avenir : "Bonjour !" est "une page blanche, il faut tout inventer", trépigne le journaliste, qui évoluera dans un studio aux airs d'appartement, épaulé par une quinzaine de chroniqueurs au total, parmi lesquels les visages de TF1/LCI Christophe Beaugrand et Hélène Mannarino mais aussi Maud Descamps (transfuge de "Télématin" sur France 2) et Monique Younès, qui quitte RTL.
"On est dans l'idée d'une bande qui accompagne l'animateur plutôt que d'une succession de chroniqueurs", commente Thierry Thuillier auprès du "Figaro". Les places étaient prisées. Le directeur de l'information du groupe TF1 a "reçu énormément de candidatures, entre 50 et 60", assure-t-il. Il a procédé, en parallèle, au recrutement de 22 journalistes en régions. Comme "Télématin", "Bonjour !" sera en effet ponctuée de journaux – cinq au total, un toutes les demi-heures – que les 11 bureaux régionaux seront chargés de nourrir, et de deux interviews, l'une politique, l'autre culturelle.
"Bonjour !" à l'antenne au moins jusqu'en 2027
Le 8 janvier 2024, la Une renouera donc avec la matinale, un format mis de côté par la chaîne depuis le début des années 1990, afin de doper l'audience d'une case sinistrée. "Notre objectif est d'abord de faire mieux que les 5% de part de marché que l'on atteint actuellement en moyenne sur la tranche", se lance Thierry Thuillier.
"Nous n'allons pas changer le marché du jour au lendemain. Les habitudes télévisuelles des Français sont très ancrées, donc on ne va pas renverser la table le lundi 8 janvier ni le mardi 9 ou le premier semestre, ni même peut-être la première année", se veut humble Thierry Thuiller.
C'est pourquoi "nous sommes engagés à 100 % jusqu'en 2027 pour faire progresser cette matinale". Bruce Toussaint de rassurer la concurrence : "Le Petit Poucet, dans l'histoire, c'est TF1. Donc c'est nous qui devrions être inquiets, pas les autres", conclut-il, en référence aux récentes déclarations des directions de France 2 et BFMTV.