Par Florian Guadalupe Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
La femme politique était l'invitée mardi soir de "Julie jusqu'à minuit" sur BFMTV."

Une sortie de route pour l'ancienne ministre. Mardi 19 mars 2024, dans "Julie jusqu'à minuit" sur BFMTV, Julie Hammett a organisé un débat sur son plateau autour de la volonté d'interdire les mineurs à changer de sexe en France. En plateau, Ségolène Royal a présenté un parallèle étrange entre la volonté de certains jeunes à changer de sexe et le glyphosate.

"Les perturbateurs endocriniens donnent envie à des jeunes de changer de sexe ?"

"Il ne faut pas oublier que l'augmentation de ces cas (de mineurs souhaitant changer de sexe, ndlr), vous savez à quoi il est dû ? Aux perturbateurs endocriniens ! Ca, c'est insuffisamment dit !", a lancé l'ancienne candidate à l'élection présidentielle en 2007. "C'est prouvé ça ?", a demandé Julie Hammett. "Oui ! C'est prouvé ! Mais bien sûr ! Le glyphosate et tous les perturbateurs endocriniens bouleversent... Justement...", a-t-elle repris. Et d'être coupé par le directeur du Ceru Olivier Vial : "Non, si c'était le cas, le...". Lui aussi interrompu par l'animatrice qui a demandé à Ségolène Royal d'aller au bout de son argumentation.

Celle qui intervient également dans "Touche pas à mon poste" sur C8 a promis "d'y revenir dans une prochaine émission". "Mais les perturbateurs endocriniens font quoi ? Je n'ai pas compris", a relancé Julie Hammett. "Ils bouleversent le cycle hormonal !", a-t-elle répliqué. "Et donc, donnent envie à des jeunes de changer de sexe ?", a tenté de comprendre l'animatrice.

A LIRE : "Je ne réagirai pas bien et je le ferai savoir" : Rodolphe Saadé, nouveau propriétaire de BFMTV et RMC, répond à la question de l'indépendance des rédactions

"Il y a cette incertitude. Il y a des bouleversements hormonaux. D'ailleurs, dans les territoires où il y a une utilisation du glyphosate massive et des pesticides, l'âge de la puberté des petites filles commence parfois à 8 ou 9 ans. Il ne faut pas cacher ce phénomène-là lié aux pollutions et aux perturbateurs endocriniens", a poursuivi Ségolène Royal. "Mais ça n'a rien à voir avec les transitions de genre", a glissé Olivier Vial, assis à côté d'elle. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

Le "naufrage" de Ségolène Royal

Ces propos ont ensuite été pointés du doigt par l'association "Stop Homophobie" sur les réseaux sociaux. Certains politiques ont également réagi comme David Belliard, adjoint au maire à la ville de Paris : "Au-delà du naufrage de Ségolène Royal, ce qui est extrêmement choquant, c'est à quel point la transphobie est décompléexée. C'est open bar dans les médias. Et ensuite on s'étonne de la montée des violences envers les LGBT+ ? Ces propos devraient être sanctionnés durement". "Franchement, c'est insupportable. On peut écouter des personnes qui savent ce que c'est une personne trans plutôt que Ségolène Royal qui raconte juste absolument n'importe quoi ?", a écrit Mélanie Vogel, sénatrice EE-LV.