Par Maxime Fettweis Journaliste
Né en Belgique en septembre 1995, Maxime Fettweis a grandi avec l'arrivée de la "Star Academy", de "Koh-Lanta" ou encore de "Secret Story" sur le petit écran. Devenu journaliste, il se passionne de ce que disent les succès télévisuels de notre société et comment ils sont conçus en coulisse. Il a rejoint Puremédias en juin 2023.
Charline Vanhoenacker se paye Vincent Bolloré, 'le leader suprême au charisme inégalable' © Jean-Marc Lhomer / Bestimage
Interviewée dans une émission de radio de la RTBF, celle qui animait "C'est encore nous" sur France Inter a déploré que "peu d'espace" médiatique laisse aujourd'hui encore place à la liberté d'expression, torpillant au passage le groupe Bolloré.

Jamais. Charline Vanhoenacker a confirmé son aversion pour les médias détenus par Vincent Bolloré dans une interview à la RTBF. Interviewée par le journaliste David Barbet et Anne Gruwez, la juge d'instruction au coeur du film "Ni juge, ni soumise", cette voix connue de France Inter a martelé que même si le service public décidait de se passer d'elle, jamais elle ne prêterait son humour à Europe 1 . La radio bleue est détenue par Vivendi, propriété du milliardaire, depuis 2021.

"Ça ne risque pas parce que c'est un milliardaire", a-t-elle lâché, précisant dans la foulée que "le fait qu'il soit milliardaire (ne serait pas un) problème s'il en faisait des choses bien et qu'il évitait d'exploiter certains pays d'Afrique", a d'emblée commenté l'humoriste belge. Ces dernières années, les activités de la multinationale détenue par Vincent Bolloré, implantée dans 46 pays d'Afrique, font l'objet de plusieurs poursuites judiciaires.

"C'est-à-dire qu'il manipule ses médias au service d'une idéologie qui est une idéologie mortifère et qui appelle à la haine", poursuit-elle. Une déclaration qui fait écho aux craintes de la rédaction du "JDD", en grève depuis l'annonce par Lagardère News de la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête de l'hebdomadaire.

La liberté comme boussole

L'humoriste a précisé que "ce qui (lui) importe, c'est la liberté, c'est-à-dire que si on (lui) garantit la liberté d'expression, et aujourd'hui dans le paysage audiovisuel français, il y a peu d'espace". "Vous savez que, ne serait-ce qu'en radio, l'écrasante majorité des médias est détenue par des milliardaires donc quand le service public vous offre encore de la liberté, il faut la saisir", précise Charline Vahoenacker.

C'est la raison pour laquelle elle a accepté de poursuivre son émission de France Inter en version hebdomadaire. "La chaîne m'a tout de suite fait des propositions qui étaient intéressantes. On est triste évidemment que ça s'arrête (en quotidienne) et je vous avoue qu'on n'a toujours pas compris tout à fait les raisons mais on a décidé de s'adapter."

"J'ai eu de très belles propositions en télévision"

La télévision aurait-elle été une porte de sortie idéale ? Non, répond la Belge. "Je n'aime pas trop la télévision. Je n'ai jamais fermé la porte aux propositions et peut-être qu'un jour, j'y arriverais mais mon média de coeur, c'est la radio. Et j'ai eu la chance d'avoir de très belles propositions en télévision. J'ai choisi de décliner, jusqu'à présent, on verra de quoi le lendemain est fait."