Par Benjamin Rabier Rédacteur en chef
Addict aux audiences, Benjamin Rabier a choppé le virus de la télévision grâce à la « Star Academy ». Intrigué par l’envers du décor, il a décidé d’en faire son métier. 20 ans plus tard, s’il ne rate (presque) jamais un prime de « The Voice », il peut vibrer devant une compétition sportive, se passionner pour un documentaire ou dévorer une série en un week-end.
Dans les colonnes du "Parisien", la journaliste de 63 ans s'est confiée sur son avenir professionnel au sein de France Télévisions.

"Je reste" avait-elle lancé aux équipes de France 3 lors de ses adieux au "19/20" dimanche. Deux jours plus tard, Catherine Matausch persiste et signe. Victime collatérale de "Tempo" le projet de France Télévisions qui marquera la disparition du "12/13" et le "19/20" national pour laisser place à une offre d'information régionale dès la rentrée, la journaliste s'est confiée au Parisien sur son avenir professionnel.

"Je ne sais pas si j'en ai fini avec l'info"

"Attention, je suis juste en vacances de ma maison qui reste France Télévisions avec qui je suis en contrat" explique-t-elle avant de confier vouloir "diversifier mes activités". "Je ne sais pas si j'en ai fini avec l'info mais certainement pas avec le goût des autres. Peut-être à la radio... Est-ce que j'ajoute une corde à mon arc ? Je ne pars pas encore à la retraite, même si je n'ai aucune coquetterie à dire que j'ai 63 ans (rires). J'ai encore de l'appétit pour l'humain et cette planète. Quand on a touché au journalisme, c'est un carburant, c'est en nous. Et puis, j'aimerais beaucoup, dans le symbole, être là physiquement pour le lancement de Tempo (la nouvelle offre d'infos de France 3) en septembre."

Une prise de parole surprenante alors qu'en mai dernier "Le Parisien" avait annoncé que la collaboration entre la journaliste et France Télévisions prendrait fin avec la naissance du projet "Tempo". "Un départ acté" selon le quotidien que Catherine Matausch avait immédiatement démenti. "Stupéfaite d'apprendre une telle nouvelle par voie de presse. En l'état, je n'ai pas programmé mon départ", avait-elle assuré alors que Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions avait confirmé "des négociations" et "un désaccord financier" entre le groupe audiovisuel et la journaliste.

"C'était un peu le chaos"

Dans cet entretien, Catherine Matausch est évidemment revenue sur ses adieux interrompus par la publicité dimanche soir sur France 3. Celle qui avoue avoir "vécu un moment unique" confesse ne pas s'être rendue compte que la régie finale du service public avait stoppé son discours. "Non, tout le monde m'applaudissait et cela ne s'arrêtait pas, alors j'ai demandé à un moment : Mais on est encore à l'antenne, là ? Personne ne me répondait, c'était un peu le chaos, s'en amuse-t-elle. Ça a été très élégant de passer la séquence ensuite sur France 2. L'idée de la diffuser à la fin du JT de Laurent Delahousse est venue d'Alexandre Kara, le directeur de l'info. Avec Laurent, on entretient des rapport privilégiés car nos bureaux sont juste séparés par une vitre à la rédaction. Dans les locaux, on se faisait des petits coucous tous les week-ends. Ça a été un vrai hommage, il va me falloir plusieurs jours pour répondre à tous les messages reçus. C'est une fraternité exceptionnelle. Je reçois des mots des correspondants à l'étranger comme des régions". puremedias.com vous propose de revoir la séquence dans la vidéo ci-dessus.

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