Mauvaise blague. Guillaume Meurice a été convoqué, ce mardi 21 novembre 2023, par la police judiciaire de Paris dans le cadre d'une enquête pour provocation à la haine et injure publique aggravée. Le 29 octobre dernier, dans "Le grand dimanche soir" de France Inter présenté par Charline Vanhoenacker, l'humoriste avait qualifié à l'antenne le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de "sorte de nazi mais sans prépuce".
Un dépôt de plainte de l'Organisation juive européenne
"L'audition libre qui a eu lieu aujourd'hui (mardi 21 novembre, ndlr) s'inscrit dans le cadre d'une enquête ouverte (...) pour provocation à la haine et injure publique aggravée, à la suite d'un dépôt de plainte de l'OJE (Organisation juive européenne) en date du 6 novembre", a détaillé le parquet à l'AFP. "C'est l'histoire d'un mec... qui fait des blagues en 2023", a ironisé Guillaume Meurice sur X (nouveau nom de Twitter) en légende de l'en-tête du procès verbal de sa convocation par la police judiciaire parisienne.
Depuis cette blague, les ennuis s'accumulent pour l'humoriste. Début novembre, il a écopé d'un avertissement professionnel de la direction de Radio France qu'il va contester en justice. "Je conteste cette sanction, car je n'ai pas commis de faute et je n'ai fait que mon métier", a répliqué publiquement l'humoriste auprès de nos confrères du "Monde" à la sortie de son entretien avec Sibyle Veil, présidente de Radio France qui l'avait invité à s'excuser.
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"Je considère qu'il s'agit d'une injustice", avait encore pesté l'humoriste, dont le retour – aussi remarqué qu'attendu – dans l'émission a été organisé sans public, le 12 novembre, compte tenu des menaces de mort qui pesaient contre lui. Le dimanche 19 novembre, l'émission n'a pas été diffusée en raison de l'absence pour des raisons de santé de Charline Vanhoenacker. La journaliste et animatrice belge, "au coeur de multiples pressions" depuis la blague de Guillaume Meurice, jugée antisémite par de nombreux détracteurs, a été "mise au repos par le médecin".