TF1 est dans le collimateur de l'Arcom. Jeudi 7 mars, l'Agence France Presse (AFP) a annoncé que les avocats de Coline Berry avaient saisi le régulateur de l'audiovisuelle pour manquement de tenue de l'antenne. L'affaire remonte au 27 février lorsque Richard Berry était invité sur le plateau de la matinale "Bonjour !" pour une interview.
Avant d'interroger l'acteur, Bruce Toussaint fait une rapide présentation de l'affaire qui l'oppose à sa fille, Coline Berry. En effet, en janvier 2021, cette dernière a déposé plainte auprès du parquet de Paris contre son géniteur et son ancienne épouse, Jeane Manson, pour inceste, viols, agressions sexuelles et corruption de mineur. Des faits qui auraient eu lieu entre ses 8 ans et ses 10 ans.
Un manque d'information
Sur le plateau de la matinale de TF1, Bruce Toussaint rappelle une première fois que l'enquête visant Richard Berry "avait été classée sans suite pour cause de prescription", relate le "Parisien". Puis, il renouvelle l'information de façon plus simple. L'animateur mentionne qu'après avoir attaqué Coline Berry pour diffamation, l'ex-compagne de l'acteur avait "gagné deux fois, une première fois en première instance, une seconde fois en appel". Mais Bruce Toussaint omet de mentionner l'annulation de cette condamnation par la Cour de cassation en décembre.
La réaction des avocats
Face à cette présentation succincte de l'affaire, les avocats de Coline Berry dénoncent un "traitement hallucinant" du dossier. En saisissant l'Arcom, ils annoncent avoir jugé la présentation de l'affaire faite par Bruce Toussaint parcellaire. "On dit n'importe quoi sur des procédures en cours, sans la moindre contradiction, et le téléspectateur est certain que Richard Berry est accusé à tort et que Coline Berry a été condamnée en diffamation", déplorent Maîtres Patrick Klugman et Ivan Terel dans des propos relatés par le "Parisien".
Absence d'informations cruciales
Les avocats regrettent l'absence de certaines informations jugées importantes dans la présentation de l'animateur. Ils évoquent notamment, le fait que Bruce Toussaint n'a pas mentionné la circulaire du garde des Sceaux datant de février 2021. Dans celle-ci, Éric Dupond-Moretti avait demandé que le motif de la "prescription" soit retenu pour classer des enquêtes préliminaires "uniquement" lorsque les faits "constituent une infraction", mais sont trop vieux pour être jugés.
Alors que Richard Berry est de retour sur scène, les avocats de sa fille estiment que cette émission lui a permis de "faire sa promotion en évacuant les accusations dont il fait l'objet. Ce n'est pas acceptable". Interrogée par l'AFP, TF1 a déclaré ne pas faire de commentaire pour le moment.