Laurent Ruquier va faire appel de sa condamnation jeudi dans un procès qui l'opposait à Marine Le Pen. La 17ème Chambre du tribunal de grande instance de Paris lui a infligé ce jour-là 1.000 euros d'amende avec sursis pour avoir montré en 2011 à l'antenne, dans "On n'est pas couché" sur France 2, un dessin représentant Marine Le Pen au centre d'un arbre généalogique en forme de croix gammée.
Dès le lendemain dans son émission sur Europe 1, "On va s'gêner", Laurent Ruquier a ironisé sur cette condamnation alors qu'il évoquait la disparition de l'avion de la Malaysia Airlines. "Reprise des recherches sous-marines pour retrouver la boîte noire de l'avion de la Malaysia Airlines" a ainsi annoncé à un moment l'animateur. Avant de rebondir sur la décision judiciaire de la veille. "On avait dit qu'on ne parlait pas d'elle mais bon tant pis. Reprise des recherches sous-marines, il ne faudrait pas qu'on trouve le père" a-t-il lancé. Avant d'ajouter : "Faut rien que je dise, vous avez vu que j'ai été condamné. Je vais faire appel".
Et Laurent Ruquier de rappeler finalement l'affaire. "Il y avait deux plaintes : une première pour un dessin de Charlie Hebdo qu'on avait diffusé, comme pour tous les autres politiques, dans la revue de presse. Bon c'est vrai que, pour le Front National, ça représentait un caca. Bon, ce n'était pas très gentil, ça c'est sûr. Enfin, c'est pas moi qui avait fait le dessin. Là, j'ai été relaxé" a-t-il raconté.
"Durafour-crématoire"
"La deuxième, c'était un arbre généalogique qu'on avait fait pour tous les candidats à la présidentielle. On essayait de trouver une astuce pour chaque candidat pour que ce soit amusant. On avait fait l'arbre généalogique de chaque candidat. Et, pour Marine Le Pen, on avait fait un arbre généalogique qui ressemblait un peu à une croix gammée. Mais en même temps, ce n'est pas elle qu'on accusait puisqu'un arbre généalogique, c'est quoi ? Ce sont les antécédents. Et ce n'est pas moi qui ai raconté "Durafour-crématoire" et le reste. C'est quand même bien son père... Et son père, il n'est pas dans son arbre généalogique ? Alors !" a protesté Laurent Ruquier.
Rappelons que dans ce procès, le PDG de France Télévisions Rémy Pflimlin, a également été condamné à 1.000 euros d'amende avec sursis en tant que directeur de la publication par le tribunal qui l'a déclaré coupable d'injure publique. Laurent Ruquier et son patron ont par ailleurs été condamnés solidairement à verser 2.000 euros de dommages et intérêts à Marine Le Pen ainsi que la même somme au titre des frais de justice.
