Les chaînes s'activent pour la femme la plus riche du monde. Hier soir, l'entourage familial de l'héritière du groupe L'Oréal a annoncé le décès de Liliane Bettencourt à Neuilly-sur-Seine, à son domicile. "Liliane Bettencourt est décédée cette nuit. Elle aurait eu 95 ans le 21 octobre. Ma mère est partie paisiblement", a déclaré Françoise Bettencourt-Meyers dans un communiqué.
France 3 déprogramme le documentaire de Mireille Dumas
Après l'annonce de la mort de la 7e fortune du monde, France 2 a déprogrammé dès hier soir sa troisième partie de soirée et a proposé à 0h15, à la suite du numéro de "Complément d'enquête" de Thomas Sotto, une rediffusion du documentaire "Liliane Bettencourt, dans l'intimité d'une milliardaire". Le programme a été suivi par 365.000 téléspectateurs, selon Médiamétrie. La part de marché s'est élevée à 8,1% des individus de quatre ans et plus.
France 3 a aussi décidé de bousculer ses programmes "en raison de l'actualité". Ce soir, à 20h55, la chaîne proposera la diffusion inédite du documentaire "Fortune et infortunes des Bettencourt" de Gérard Miller. Le documentariste a retracé la saga des Bettencourt, du début du XXe siècle à nos jours, et a essayé de comprendre comment cette industrie familiale s'est construite. De ce fait, France 3 a déprogrammé le documentaire inédit de Mireille Dumas, baptisé "Birkin, Hardy, Sanson, une vie à aimer" prévu initialement en prime-time.
Affaire Bettencourt : Les cinq journalistes relaxés
Ces dernières années, la femme de 94 ans a été mise en avant médiatiquement, après la publication sur "Mediapart" et par le journaliste Hervé Gattegno en 2010 d'enregistrements mettant en lumière des suspicions de conflits d'intérêts entre la riche héritière et Eric Woerth, proche de Nicolas Sarkozy. Ce jeudi, la justice bordelaise a relaxé en appel cinq journalistes, dans le cadre de l'affaire dite des écoutes. Les reporters étaient poursuivis pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" de Liliane Bettencourt. De plus, les juges ont considéré que l'ex-majordome de la dirigeante d'entreprise n'était pas "pénalement responsable" d'avoir enregistré ses conversations, car il agissait dans le but de protéger cette dernière.
