Une mauvaise alerte. Hier soir, le ministère de la Justice a lancé son dispositif exceptionnel "Alerte enlèvement", diffusé sur les antennes de télévision, afin de retrouver la petite Mia, 8 ans, enlevée par trois hommes mardi dans les Vosges et qui n'a toujours pas été retrouvée. Dans la nuit, le dispositif a été arrêté bien que l'enfant n'ait pas été retrouvé. Le dispositif a été mis en oeuvre à compter de 21h hier soir et pour une durée de trois heures.
Une description incorrecte dans le bandeau
Ainsi, les chaînes de télévision ont diffusé hier soir le bandeau "Alerte enlèvement", adopté en France depuis 2006 et consistant à lancer une alerte massive en cas de rapt d'enfant pour mobiliser la population dans la recherche de mineur et de leur ravisseur. CStar, qui diffusait le magazine "Douanes sous haute surveillance", n'a pas dérogé à la règle et a lancé le dispositif. Problème : la description dans le bandeau ne correspondait pas à Mia, mais à Fiona, disparue en 2013.
"Fiona, 5 ans, type européen, corpulence moyenne, mesure 1,10m, peau claire, cheveux blonds, coiffés en carré long, yeux bleus verts clairs. Elle était vêtue d'un survêtement noir avec un logo blanc 'Hello Kitty' au niveau de la poitrine, un tee-shirt blanc, d'une paire de tennis basse de couleur noire avec attache Velcro", était-il écrit dans l'"Alerte enlèvement". Et de poursuivre : "L'enfant est vive, avec un bon niveau de langage. Elle est capable de décliner sans difficulté son nom et son prénom. Elle serait assez espiègle et sociable de caractère, et s'exprime sans accent". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Une "Alerte enlèvement" correspondant à l'affaire Fiona en 2013
La description du bandeau n'était donc pas celle de Mia, mais bel et bien celle de Fiona, petite fille déclarée perdue en mai 2013 par sa mère à Clermont-Ferrand. A la télévision, Cécile Bourgeon et son compagnon avaient fait croire à un enlèvement, avant d'avouer quatre mois plus tard que Fiona avait été battue à mort avant d'être enterrée. En décembre 2020, à l'issue d'un quatrième procès à Lyon, Cécile Bourgeon et son conjoint Berkane Makhlouf ont été condamnés respectivement à 20 ans et 18 ans de réclusion.
Contactée par puremedias.com, la chaîne CStar n'a pas encore fait de retour.
