Après les accusations de violences sexuelles contre Sébastien Cauet, voilà qu'une autre star de NRJ est dans la tourmente. Dans une longue enquête publiée par "Libération" ce mardi 2 avril, une vingtaine d'anciens collaborateurs de Manu Lévy accusent l'animateur de la matinale de comportements problématiques. Quatre anciens collègues du présentateur de "Manu dans le 6-10", Valentin Chevalier, Isabelle Giami, Aude Fraineau et Pauline Bordja, représentés par l'avocat Me Pierre Vignal, ont assigné NRJ aux prud'hommes pour des faits de "harcèlement moral" de l'animateur. Le principal intéressé conteste les accusations.
"Souvent dans l'autodérision jamais dans l'agression ou l'insulte"
Ce mardi soir, Nagui, qui a co-présenté la matinale d'Europe 2 avec Manu Levy entre 2006 et 2008, a apporté son soutien à son ancien collègue dans une publication Instagram. "J'ai travaillé pendant plus de deux ans tous les jours avec Manu Levy, et j'ai admiré sa force de créativité, sa volonté de bosser sans compter, son exigence et son 'Tout pour la vanne' souvent dans l'autodérision jamais dans l'agression ou l'insulte. Soutien total à toi Manu", a-t-il écrit. Pour illustrer son message, l'animateur star de France 2 a posté une photo de lui et le présentateur de NRJ à l'époque de leur matinale commune. Un soutien jugé "décevant", "gênant" ou "choquant" par plusieurs de ses fans en commentaires, qui n'ont pas manqué de noter que "les gens changent en 20 ans" ou encore que "ce n'est pas parce qu'il ne vous ait rien arrivé à vous que ce n'est pas vrai".
Les témoignages recueillis par "Libération" font état de violences psychologiques au travail, entre comportement excessif, dérives autoritaires et commentaires dégradants. Certains de ses anciens collaborateurs pointent du doigt des propos sexistes, racistes et homophobes, ainsi que des comportements déplacés envers les femmes et des commentaires à connotation sexuelle. "Il me parlait souvent de mes gros seins et me disait que j'étais ménopausée", raconte son ancienne co-animatrice Isabelle Giami.
"Ce qui est dur c'est que c'est insidieux. C'est un dénigrement permanent. Une petite goutte de poison chaque jour. Il me disait souvent 'tu fais conne à l'antenne'. Et ça infuse lentement", a-t-elle ajouté. De son côté, Emmanuel Lévy nie les accusations, préférant évoquer son perfectionnisme au travail ainsi que des propos tenus sous le ton de l'humour. "Je suis exigeant, précis et rigoureux, mais je n'ai jamais méprisé personne. Je peux faire des vannes en studios mais jamais dans le but de me moquer", a-t-il répondu à "Libération".