Par Ludovic Galtier Lloret Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" - "Oh-ohohohoh" - et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
Dans un communiqué publié ce lundi 22 avril 2024, l'intersyndicale de France Télévisions écrit avoir obtenu un "début de reconnaissance du travail fourni au quotidien" de la part de la direction du groupe public.

Fin de la grève. Fortement mobilisés depuis le 8 avril 2024 pour leur rémunération et leurs conditions de travail, les correspondants régionaux de France 2 ont repris du service ce lundi 22 avril 2024. "Il aura fallu attendre onze jours pour voir s'ouvrir la porte de la direction. Onze jours de grève pour pouvoir dialoguer, enfin !", débute l'intersyndicale CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ-Unsa de France Télévisions dans un communiqué.

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Une prime de bureau qui passe de 305 à 335 euros brut par mois

La direction du groupe public s'est installée autour de la table avec une proposition : "30 euros brut d'augmentation par mois, non pas de la prime d'astreinte (revendication initiale de l'intersyndicale, ndlr), mais de la prime de bureau allouée aux correspondants pour toutes les tâches annexes aux reportages (entretien des voitures de reportage, suivi de la maintenance du matériel de tournage, etc...)".

À l'origine, la direction avait proposé une augmentation de 15 euros brut de leur prime de bureau. Intégrée au salaire pour les journalistes à l'ancienneté supérieure à trois ans, son montant était jusqu'ici de 305 euros brut par mois. Il sera donc réévalué à 335 euros brut par mois.

Si l'intersyndicale qualifie cette revalorisation de "maigre proposition au regard du travail fourni par (les 37 correspondants régionaux de France 2, ndlr), dont les productions ont augmenté de plus de 30% ces dernières années", elle reconnaît dans le même temps "un début de reconnaissance du travail fourni au quotidien".

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"Le début seulement, car la direction ne doit pas oublier que la prime d'astreinte doit être revalorisée au regard des contraintes qu'elle représente pour les reporters plus de dix jours par mois", martèle l'intersyndicale. Dans le préavis de grève, daté du 28 mars 2024, l'intersyndicale s'inquiétait, en effet, de "l'épuisement (des équipes de France 2 en région) à cause d'amplitudes de travail au-delà de 11 heures, voire 13 heures, un week-end sur deux travaillé, une vie personnelle souvent entre parenthèses" et réclamait de la "considération".

Une troisième équipe de journalistes à Marseille en 2024

Sur le volet emploi, conclut l'intersyndicale, "la direction s'est engagée à créer en 2024 une troisième équipe de journalistes au sein du bureau de Marseille et à examiner la possibilité de création d'une deuxième équipe à Poitiers pour 2025".

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"Cette mobilisation (jusqu'à 85% de grévistes, ndlr) est une grande première chez les correspondants. C'est vraiment une victoire pour nous !", se félicite Anne Guillé-Épée, déléguée syndicale centrale du Syndicat national des journalistes de France Télévisions auprès de puremedias.com. Selon l'intersyndicale, cette grève a "privé les JT de '13 Heures', de '20 Heures' et de 'Télématin' de nombreux reportages et duplex des bureaux en région".

Contactée par nos soins, la direction de l'information de France Télévisions s'est refusée à tout commentaire.